Françoise Tomeno

Françoise Tomeno

01 mai 2013

Quelque chose d'indéfinissable

Françoise Tomeno
1er mai 2013

Quelque chose d'indéfinissable
Quelque chose qui tient à la fois à la lumière et au son dans le paysage
Quelque chose qui qualifierait le silence.

On le connaît le mieux les matins de neige lorsque, au sortir du sommeil, on entend à une certaine qualité du silence que la neige est là, qu'elle est tombée pendant la nuit. Les sons sont "étouffés", dit-on.

Mais on connaît aussi la qualité du silence du brouillard, quand le peu qui se voit se détache avec parcimonie, pour ainsi dire délicatesse. Les sons font de même. Ils ne sont pas étouffés, ils sont rares, et doux.

Et puis il y a ces matins de printemps où la lumière, où l'arc en ciel des chants d'oiseaux venant de partout à la fois, pourtant distincts dans leur mélodie, proches ou lointains, où le bruissement des feuilles toutes nouvelles, dessinent un certain silence. Un silence  qui ne tient sa qualité de silence que de cette lumière et de ces sons.
Un silence chuchotant qui, tenant dans ses mains de printemps la promesse du soleil, offre à l'âme une sorte de repos après la retenue et la tension de l'hiver.

Quelque chose qui qualifierait le silence.